AGRICULTEURS EN DIFFICULTÉ LES APPELS À L'AIDE SE MULTIPLIENT

Le 21 février dernier, à Rennes (35), les représentants des associations Solidarité Paysans de Bretagne, Cedapa, Confédération paysanne Bretagne, Chrétiens dans le monde rural, Mouvement rural de jeunesse chrétienne et Terres de liens Bretagne ont dénoncé les pratiques de certains acteurs économiques vis-à-vis des agriculteurs en difficulté. En cause : des taux d'intérêt exhorbitants sur les impayés, des plans d'épurement des dettes qui asphyxient, des frais bancaires qualifiés de délirants, des ruptures de contrats d'assurance ou de livraison d'intrants... La pression morale est forte, les situations humaines de plus en plus délicates. Ces acteurs souhaitent la mise en place d'une charte de bonnes pratiques sociales en matière d'accompagnement, aux niveaux départemental et national. De son côté, Pascal Cromery, président de la MSA et agriculteur lui-même, a souligné, le 26 février, que « beaucoup d'agriculteurs se retrouvent dans un système où plus ils travaillent, plus ils s'enterrent ». Il a parlé d'épuisement moral, de dépression, de revenu mensuel inférieur à 354 euros en moyenne pour plus de la moitié des agriculteurs, de déchéance sociale parfois vécue de façon honteuse dans la solitude, de situations qui s'enveniment lentement. En 2016, le nombre d'appels à l'aide a plus que doublé sur la plate-forme Agri'écoute (Tél. : 09 69 39 29 19, joignable 24 h/24 et 7 j/7). Pascal Cromery s'est également interrogé quant à la capacité de la MSA à financer les différents programmes d'aide prévus.

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